petitepom Langue pendue
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| Sujet: Seul dans le Noir-Paul Auster Ven 2 Oct 2009 - 8:01 | |
| Seul dans le Noir-Paul Auster Contraint à l'immobilité par un accident de voiture, August Brill, critique littéraire à la retraite, trouve refuge contre les inquiétudes des temps présents et le poids des souvenirs qui l'assaillent lors de ses innombrables insomnies en se racontant une nuit l'histoire d'un monde parallèle où le 11 septembre n'aurait pas eu lieu et où l'Amérique ne serait pas en guerre contre l'Irak mais en proie, « ici et maintenant », à une impitoyable guerre civile. Mais imagination et réalité en viennent peu à peu à s'interpénétrer comme pour se lire et se dire l'une l'autre, et pour interroger la responsabilité de l'individu vis-à-vis de sa propre existence comme vis-à-vis de l'Histoire. En plaçant ici la guerre à l'origine d'une perturbation capable d'inventer la « catastrophe » d'une fiction qui abolit les lois de la causalité, Paul Auster établit, dans cette puissante allégorie, un lien entre les désarrois de la conscience américaine contemporaine et l'infatigable et fécond questionnement qu'il poursuit quant à l'étrangeté des chemins qu'emprunte, pour advenir, l'invention romanesque. Paul Auster suit l’actualité de l’Amérique, alors qu’il nous laisse aux pieds des World Trade Center dans «Brooklyn Folies », comme une suite, nous sommes dans ce roman dans une Amérique en guerre vu par PA, bien sûr ! Nous retrouvons aussi notre écrivain du livre « Dans le scriptorium ».
Nous assistons à la Guerre, principal sujet du roman, dans une Amérique parallèle : Owen Brick se réveille dans son pays mais les deux tours ne se sont pas effondrées, la guerre en Irak n'a pas lieu, c’est la guerre civile entre les Etats fédérals de Georges W. Bush et les Etats indépendants. Il doit tuer dans sa vie "normale", August Brill pour mettre fin à la guerre. On suit donc simultanément la vie de Brill vivant avec sa fille Miriam, que son mari a quittée, et sa petite-fille, Katya, anéantie depuis la mort de son fiancé Titus en Irak, et le parcours d’Owen, son personnage.
Ce livre parle de la guerre, de ces atrocités et souffrances avec le style parfois absurde de Paul Auster et certains passages confus mais qui donne dans l’ensemble un livre agréable à lire pour ceux qui sont habitué à l’auteur. | |
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