Baguettes Chinoises Xinran Les filles comptent tellement pour des prunes en Chine que certaines familles leur donnent des chiffres pour prénoms. Trois, Cinq et Six sont sœurs et décident de renverser leur bien triste sort en partant pour Nankin, mégalopole tentaculaire et moderne. Arriveront-elles à modifier la vision du monde de leur père ? Troisième roman de Xinran qui se place dans la filiation de Pearl Buck, et nous emporte dans une Chine surprenante grâce à une écriture empreinte de simplicité et de vivacité.
Mon avis :
Baguettes Chinoises est sans aucun doute le livre que j'ai le moins aimé de Xinran, ma préférence allant à
Chinoises ou à mon coup de coeur
Funérailles Celestes. Ce livre oscille entre le roman et le documentaire historique. On suit l'évolution des droits des hommes en chine et l'émancipation de la femme. Il faut savoir qu'un homme était mis plus bas que terre s''il n'engendrait que des filles. Les filles étaient des baguettes : fragiles et inutiles et les hommes étaient des poudres : solides et indispensables.
En ce qui concerne le roman, nous suivons trois jeunes filles : trois, cinq, six qui décident de partir de leur village car en tant que filles, elles n'ont aucun espoir à part d'être mariées de force par leur père. Trois ira travailler dans un restaurant ; Cinq dans un centre de thérapie par l'eau ; Six, au milieu des livres dans un salon de thé.
Tout au long du livre, nous alternons entre l'histoire de l'une et de l'autre et l'auteur nous montre bien le fossé qui sépare la façon de vivre des gens de la campagne et ceux de la ville.
Je me suis quand même un peu ennuyée, pourtant nos trois héroÏnes sont attachantes car elles ont du caractère et surtout elles ont la volonté de s'en sortir pour prouver à leurs parents qu' elles peuvent gagner leur vie et être indépendantes.