Yoko Ogawa: Le musée du Silence

J'ai vu que vous parliez de Yoko Ogawa dans le post sur "La biographie de la faim" d'Amélie Nothomb, qui soit dit en passant et sans mauvais jeu de mots m'a laissé un peu sur ma faim (mais peut-être etait-ce là son propos?)



Je viens de lire récemment "Le Musée du Silence", et je vous le recommande fortemment.
L'écriture est fluide, facile, et le sujet pour le moins original (je ne vous en dit pas plus pour ne pas déflorer le sujet).
On est là dans un univers spécial, qui au premier abord est tout à fait normal, mais au fur et à mesure de l'histoire, le décalage par rapport au monde réel est de plus en plus grand.
Ce n'est pas tout à fait Kafka, mais il y a quelques similitudes.
J'ai pensé aussi en le lisant à Kazuo Ishiguro, (que je ne vous présente pas bien sur!).
Bref, lisez le et nous pourrons en causer largement sur le post.

J'ai lu aussi du même auteur "Hotel Iris" il y a déjà quelque temps, mais je ne m'en souviens plus vraiment, il faut donc que je le feuillette ces jours ci et je vous fait un petit résumé.


Amicalement

Paotrig, je me demandais justement par lequel commencer

Je ne connais pas mais je vais me le procurer.
La description que vous en faites me donne envie de ne pas tarder.

J'ai adore "Hotel Iris"! Effectivement, l'ecriture est fluide, agreable a lire... Et l'histoire est traite avec beaucoup de poesie malgre un sujet... tres delicat a aborder!!! Je vais bientot me mettre a "L'annulaire" et "La Piscine" de la meme auteure, j'ai hate, son ecriture me plait beaucoup!

Je viens de lire Parfum de glace de Yôko Ogawa. Un très beau livre, plein de poésie, de sensibilité, quelques fois un peu déroutant. J'ai aimé et cela me donne envie d'en lire d'autres.

Citation :

A la mort de son compagnon, Ryoko réalise qu'elle ne savait rien de lui. Le jeune homme s'est suicidé dans son laboratoire de parfumeur, où il créait des fragrances exceptionnelles en combinant son incomparable mémoire olfactive à ses capacités scientifiques. Sur les lieux du drame, Ryoko trouve une disquette contenant quelques phrases énigmatiques. Incapable de faire le deuil de cet homme étrange, elle part à la rencontre de son passé. Entre réel et imaginaire, symbolique et inconscient, Yoko Ogawa atteint ici le cœur des êtres, la source de leur mémoire, pour exprimer l'indicible douleur de vivre.

Le livre n'apporte pas de réponse à la question : pourquoi s'est il suicidé mais on suit tout le chemin de l'héroïne vers la quête de la paix. Comment elle fait son deuil. Ce n'est pas triste du tout. C'est plein de sensibilité, très beau.

Comme j'ai beaucoup aimé Parfum de glace, je vient d'acheter : La piscine - les abeilles - la grossesse.



Trois nouvelles à la coloration fantastique !

Je "up" ce sujet, parce que je viens de lire "L'annulaire" (je n'avais jamais rien lu de Yôko Ogawa) et j'ai beaucoup aimé son univers, à la fois un peu malsain et fascinant.
"L'annulaire", c'est l'histoire d'une jeune femme qui, à la suite d'un accident de travail où elle a perdu un petit morceau de chair au bout de son annulaire justement, devient la secrétaire d'un taxidermiste. Mais c'est un taxidermiste un peu spécial puisqu'il naturalise... les souvenirs des gens. Ou plutôt ce qui matérialise ces souvenirs.
L'écriture de Yôko Ogawa est toute dans la suggestion et le minimalisme. Peu de personnages, un quasi-huis clos et on s'abandonne à cette atmosphère feutrée.
(je vais tenter d'insérer la couv...)



Quelqu'un d'autre l'a-t-il lu? (Amandine, l'avais-tu lu finalement?)

J'ai lu L'annulaire, mais il paraît que le MIEUX DES MIEUX, c'est La Formule Préférée du Professeur

Le musée du silence : Yôko Ogawa

Présentation de l'éditeur :
Un jeune muséographe vient d'entrer en fonction dans un manoir aux confins du monde. Sous la direction d'une vieille femme plutôt étrange, il devra recenser, agencer, mettre en scène une véritable collection d'objets, de reliques du quotidien, de vestiges d'une intimité disparue et pourtant soutirée depuis des années aux défunts du village voisin. Car ces objets ont un seul point commun : ils furent tous volés quelques heures après la mort de leur propriétaire... Empreintes du temps qui passe, variations autour de la mémoire, accumulations, obsessions : la mission de cet homme est complexe car le musée du Silence devra être à la hauteur des souvenirs de la vieille dame…
(Source : Amazon.fr)

Mon avis :
Je ne sais pas comment dire dans quel état d’esprit j’ai été tout au long de la lecture de ce roman. Déjà, la littérature japonaise ne m’a jamais vraiment attirée. J’ai voulu essayer mais l’univers est tellement étrange que je n’arrive même pas à y pénétrer ! Je pense que ce genre de lecture n’est pas faite pour moi, tout simplement. Pourtant, je suis sûre que derrière cette histoire ce cache la beauté d’une philosophie. Mais elle n’a pas réussie à me toucher …

J'ai trouvé L'annulaire un peu glauque

J'ai préféré, et de loin, La formule préférée du Professeur

Citation :

Une jeune mère célibataire entre au service d'un ancien professeur de mathématiques. A la suite d'un accident de voiture, l'homme a perdu la mémoire, ou plus précisément l'autonomie de sa mémoire n'est plus que de quatre-vingts minutes. Passionné par les chiffres, cet étrange bonhomme va s'attacher au fils de son employée, un petit garçon de dix ans. Entre ces trois individus s'ébauche une belle histoire d'amitié et une vraie transmission du savoir.

Belle histoire, beaucoup de sensiblité, les personnages sont attachants.

J'ai lu La Piscine de Yoko Ogawa. Je ressors de cette lecture assez perplexe il faut le dire.



J'aimais bien l'idée de départ, cette jeune fille, seule parmi ces orphelins à avoir ces parents, mais pourtant ce sentant seule, dépourvu de cette amour parentale, que les petits orphelins acarparent.

Mais je suis resté avec une impression bizarre face à cette admiration que développe la jeune fille pour Jun et cette malsaine cruauté envers la petite Rie. C'est vraiment un roman (ou une nouvelle, le récit est très court !) à l'atmosphère très sombre.

Je ne suis pas sûre que le style de l'auteur me plaise. Le récit était trop bref pour que je puisse me faire un avis définitif. J'emprunterais peut-être d'autres livres de cette auteur, pour être sûre...

Mon avis : j'aime beaucoup l'univers des romans de Yoko Ogawa celui ci est très étrange et très surprenant, pas de lieu, pas de nom, on pourrait se croire à notre époque et chez nous si on ne savait pas que l'auteur est asiatique. Il y a quand même une petite référence : "le base-ball" qui revient dans le livre comme dans la formule du professeur (mais pas autant quand même, juste un petit passage).
J'ai vraiment aimé ce livre car l'histoire est très originale et impensable, j'aime être surprise et là franchement dépaysement total.
Très bonne note 10/10 pas de coup de coeur il me manquait peut-être un peu d'action.

Le musée du silence
Dès les premières pages, l'auteur nous plonge dans un univers intemporel. En effet, l'époque et le lieu ne sont jamais mentionnés, l'histoire se situe hors du temps et hors du monde.
Les personnages sont ambigus et n'ont pas de nom, ni de prénom, ils ne sont nommés que par leur fonction première : "la jeune fille", "la vieille dame", "le jardinier", etc. On ne connait que très peu de choses sur eux, leur passé.

L'ambiance est quelque peu irréelle, oppressante, parfois glauque. Cependant, c'est une histoire originale et agréable à lire, avec une pointe d'intrigue.