Kscades Rang: Administrateur
Nombre de messages : 4322 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: Julian Barnes - Un homme dans sa cuisine Ven 1 Juil 2005 - 13:42 | |
| Julian Barnes - Un homme dans sa cuisineMe tente bien Bons mots, bons mets: dans la cuisine, Julian Barnes nous régale avec son savoir-faire croustillant - Citation :
- Parce qu'il doit sa célébrité au Perroquet de Flaubert et rêve de réconcilier les melons de Cavaillon avec ceux de la City, Julian Barnes est le plus francophile des écrivains britanniques. C'est également une fine fourchette qui passe de longues heures dans sa cuisine londonienne en espérant qu'un jour le Michelin décernera quelques étoiles aux recettes dont il est l'audacieux inventeur: le lièvre au chocolat et les maquereaux au Martini...
C'est en France, à 13 ans, que le jeune Barnes a découvert l'art de la table, à l'époque où les auberges encore clochemerlesques servaient leurs steaks-frites sur des toiles cirées à carreaux blancs et rouges. Depuis, l'auteur de Quelque chose à déclarer n'a cessé de s'exercer les papilles pour être non seulement un romancier savoureux, mais un maître coq généreux. Qui, le soir, passe à la casserole et s'ingénie à régaler ses invités après avoir épluché les livres de recettes dont il suit aveuglément les consignes. Pour le meilleur et, parfois, pour le pire.
Ses exploits gastronomiques, ses découvertes les plus alléchantes et ses fiascos les plus cuisants, Barnes les raconte dans un petit livre croustillant, drôle, léger comme un sorbet: Un homme dans sa cuisine, sorte d'autoportrait de l'artiste en marmiton. En 18 interludes, voici tout ce qu'il faut savoir quand on n'est qu'un pâle amateur mais que l'on a le souci de bien faire. On y apprend à plier les serviettes, à négocier avec son poissonnier, à soupeser un oignon, à déjouer les pièges des ouvrages culinaires et à épater son épouse en mitonnant le gratin de citrouille façon Toulouse-Lautrec.
A ces confessions gourmandes et malicieuses le Britannique ajoute un éloge du hachoir à l'ancienne, un plaidoyer pour la betterave et quelques amuse-gueules troussés comme des aphorismes. Nous voilà donc servis. Par un hôte exquis, qui nous offre bons mots et bons mets sans ménager sa peine. La libération féministe n'a pas que des inconvénients: elle permettra désormais aux messieurs de s'illustrer aux fourneaux, grâce à Mr Barnes, le gentleman toqué. l'Express - 06/2005 | |
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