Serge Brussolo

Citation :

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Propos introductifs
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Il y a de cela quelques temps j’avais écrit un avis sur "La princesse noire" un des romans inédits de mon écrivain français préféré Serge Brussolo.

A cette occasion je me souviens avoir signalé la réédition aux éditions Vauvenargues d’un des livres que j’ai apprécié le plus de cet auteur, œuvre à laquelle j’ai choisis aujourd’hui après relecture de vous entretenir…


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₪ L’auteur ₪
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J’ai découvert Serge Brussolo par le biais de l’ex beau-père de mon épouse (Quatre avocats et trois greffiers ne sont pas encore venus à bout de l’union de ma belle-mère avec lui !).

Il m’en avait offert quelques uns de ces romans parus dans une collection consacrée à l’épouvante pour mon anniversaire (« L’épave »- justement réédité également par les éditions Vauvenargues).C’était il y a plus de 13 ans !

Il connaissait Brussolo plus ou moins pour avoir fait ses études de lettre avec lui et pour avoir publié au moins une nouvelle de science-fiction dans un fanzine à ses cotés…

Ce n’est que très « récemment » que cet auteur, né à Paris en 1951, est sorti de l’anonymat où il végétait depuis de nombreuses années.

Il s’est toujours avéré extrêmement prolifique sous son propre nom où bien encore sous des pseudonymes… (Zeb Chillicothe, Akira Suzuko, Kitty doom…)

Certes, son travail avait été récompensé à de nombreuses reprises (à commencé par sa première nouvelle « Funny-way » qui obtint le grand prix de la science-fiction française en 1978), mais Brussolo souffrait du manque de notoriété et de reconnaissance (malgré des fans fidèles), ce qui le poussa petit à petit à se tourner vers d’autre genres que la SF où à mon sens il excellait véritablement… (« Le carnaval de fer » reste mon préféré)

Il écrit dés lors des thrillers, et cela dans de nombreuses maisons d’éditions (outre celles déjà cité, on peut donner comme autre exemple Folio. A noter que la collection Omnibus lui a consacré un de ces pavés), semblant trouver son équilibre dans ceux se déroulant dans un contexte historique moyenâgeux, égyptien ou comme ce « la princesse noire » en abordant la civilisation viking.

Son dernier roman « inédit » publié chez « le livre de poche » aborde les romains et les jeux du cirque (Brussolo gladiator !)

Parallèlement il s’est investi dans la littérature pour enfant au travers de cycles reprenant le principe de « Harry Potter ». Outre « Peggy Sue et les fantômes » et « Sigrid et les mondes perdus» sa galerie de personnage pour « ado » vient de s’agrandir avec une nouvelle série : « Elodie et le maître des rêves »

Ces romans ont fait l’objet d’adaptation en bandes dessinés (« Le chien de minuit » par exemple, mais aussi « La fille de la nuit » (un seul tome paru à ce jour…)), voir récemment en dessins animés (« Les enfants de la pluie »).

Serge Brussolo est devenu par ailleurs directeur littéraire aux éditions du masque.
En juin 2004, il s’est vu remettre le prix Paul Féval pour l’ensemble de son œuvre.

Bref, l’heure de la revanche sur des années de frustration a sonnée !


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₪ L’histoire ₪
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Condamné à la prison à perpétuité David Sarella se voit offrir par la direction pénitentiaire une remise de peine, à la condition de participer à une expérience en compagnie d’autres détenus dans son genre…

Le jeune homme accepte et se voit emmener dans un abri souterrain où on lui présente le laboratoire : un immeuble de vingt étages « suspendu » au dessus d’un terrain marécageux. La sortie se situe tout en haut de l’édifice qui ressemble à un bathyscaphe .

A chaque niveau les « cobayes » se verront soumis à des expériences différentes afin de mesurer leurs réflexes de survie.

Combien arriveront jusqu’au bout de l’épreuve, et se verront amnistier ?


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₪₪ Mon avis₪₪
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A l’origine, « Enfer vertical » fût édité en 1985, dans la collection « Anticipation » de Fleuve Noir sous un titre quelque peu différent.

« Littérature de gare » oblige, c’est un produit calibré (160-180 pages !) dont la couverture qui l’orne (le portrait d’une sorte de démon) n’a qu’à lointain rapport avec le sujet du livre.

A cette époque Brussolo publie beaucoup et sa motivation est avant tout « alimentaire », néanmoins il ne faudrait pas croire que ces écrits sont dénués d’intérêt !
Personnellement je trouve que les idées qu’il développe dans ce roman ou dans d’autres comme « Ce qui mordait le ciel », « Crache-béton » ou bien encore « Les lutteurs immobiles » parmi les plus intéressantes, et tant pis si elles ne s’avèrent pas du goût de tous (quelque peu malsaines), et si l’auteur tenu à des délais de production restreint écrit assez mal, multipliant les répétitions et les passages redondants!

Tirer à un faible nombre d’exemplaire ces livres deviennent de véritables collectors que les fans s’arrachent ou moment ou la carrière de l’écrivain commence à décoller. (Pour s’en persuader il suffit de voir le prix auquel on les trouve par exemple sur E-bay…)

« Enfer vertical en approche rapide » c’est le titre original, fait partis de ceux qui se verront rééditer à la moitié des années 90 dans une nouvelle collection de Fleuve Noir « Métal », en même temps que de nouvelles œuvres SF de Serge Brussolo qui « décolle » grâce surtout à ses thrillers policiers( la trilogie de « Les brigades du chaos » par exemple dont Vauvenargues a aussi récupéré les droits).

Cette seconde édition, contrairement à cette nouvelle (la troisième à ma connaissance) n’a pas été « entièrement revue » par l’auteur : « Enfer vertical » se voit en effet ajouter un prologue et un épilogue censés restituer à l’œuvre son esprit original amputée par des obligations éditoriales.

[Autres romans de l’époque « Anticipation » « Catacombes » s’est vu offrir une nouvelle chance sous le titre « L’enfer c’est à quel étage ?» (en format poche chez « Le livre de poche »]


J’ai longtemps hésité à relire ce livre, car j’en gardais un souvenir « fiévreux », celui d’un après-midi entier passé à le découvrir avec délectation et fébrilité.

Je l’ai lu d’un bout à l’autre sans m’arrêter, en terminant déçu d’en avoir déjà fini avec les mésaventures de ses prisonniers tourmentés par un distributeur de sandwiches, élevé au rang de divinité d’un donjon s’enfonçant progressivement dans la boue. [Ce distributeur comme celui également rouge d’un autre roman intitulé « les fœtus d’acier » personnifie t-il « Coca-Cola ?]

Ce souvenir était-il un fantasme ou ce livre malgré ses défauts une œuvre méritant mieux que le sort qui lui avait été réservé à l’époque ? Qu’adviendrait-il de mon enthousiasme à sa relecture ?

L’annonce de cette « réécriture » pouvait-elle laisser présager de meilleurs développements susceptibles d’annihiler les faiblesses de l’original à la fin entre autre en peu « boiteuse » ?


Cette version 2004, sans conteste si elle n’a plus pour motivation de fournir à l’auteur de l’argent pour payer le loyer de sa chambre de bonne a un but commercial…

Serge Brussolo ne touche pas au texte (pour preuve de nombreux passages farcis de répétitions) la nouvelles mise en forme (Les chapitres se voient donner des titres – un tour de passe passe qui permet au livre d’arriver à plus de 200 pages !) et l’adjonction d’un nouveau « début » et d’une nouvelle « fin » ne trompe personne, surtout pas un lecteur de la première heure.

L’introduction a manifestement était écrite avec des idées que l’auteur a su développer brillamment bien après 1985 (on trouve par exemple des référence aux Berserkers qui renvoient directement à « La princesse noire » et d’autres romans se déroulant au moyen age et parlant de phénomènes de lycanthropie (« L’armure maudite », « Le château des poisons », plus récent.) et fait office de bricolage.
Le doute est permis en revanche pour le prologue qui oscille entre une explication rationnelle et une autre plus paranormale. A la différence, de l’original on sait ce qu’il advient de David Sarella, le héros principal ; c’était un des principal défaut de la version antérieur qui avait une fin « ouverte ». Cela ne s’avèrent pas encore assez : quid des autres prisonniers ?

Il est dommage finalement que SB n’est pas entièrement réécrit son livre… (Pourquoi pas en s’inspirant du phénomène de la « real TV »)

Pour le reste le contenu du livre s’avère toujours aussi terrible, « Enfer vertical » s’avère un récit carcéral hors norme, ou l’angoisse se conjugue avec le sadisme.
Les expérimentateurs restent dans l’ombre et cherchent à retrouver l’origine de l’homme primaire, qui n’est jamais loin sous la surface d’individu déjà en marge de la civilisation.

Les cobayes sombrent lentement [De ce point de vue, le style de Brussolo arrive à nous faire perdre tout repères temporels] dans la folie en arrivant aux extrémités les plus incroyables (Mutilations volontaires, ségrégationnisme, etc…), et on en vient à regretter que l’auteur n’est pas voulu allé jusqu’au bout de son raisonnement, et n’est choisit de décrire un peu plus la déchéance de ce monde comme il lui était arrivé de le faire dans certaines de ces nouvelles (cf les recueils « Aussi lourd que le vent », « Mange-monde », etc…)


Je reste sur ma position initiale qui était de penser que malheureusement une idée géniale a été mal exploitée, sans doute car trop dérangeante, à cause d’une finalité bien trop effrayante, et car son inventeur, perturbé par une créativité toujours à l’ordre du jour n’a pas souhaiter revenir dessus, de peur de voir une autre trame de romans lui échapper.

Il n’en reste pas moins à mon sens qu’au sein de la bibliographie de Serge Brussolo cet « Enfer vertical » a une place particulière et que c’est un livre à découvrir car incontestablement il nous fait réfléchir sur la condition humaine, c’est un excellent récit d’anticipation certes pas aussi puissant qu’un « Fahrenheit 451 » (Ray Bradbury) ou un « 1984 » (George Orwell) mais qui a un certain potentiel…

Je suis fachée avec les écrivains français (sauf Fred Vargas) et Brussolo en particulier, ceci pour avoir lu un bouquin qui est à coup sur non représentatif mais bon
J'ai lu Peggy sue et les fantômes et j'ai trouvé ça mortellement ennuyeux :



Je sais bien que c'est un roman pour les ados mais quand même. Pareil je n'ai pas accroché du tout avec Izzo.
Il faudra que je ré essaie

Kscades a écrit:

Je suis fachée avec les écrivains français

J'ai longtemps dit la même chose avant de découvrir Vargas, mais aussi Brigitte Aubert, Andrea H Japp ou bien encore Maud Tabachnick.

Pour en revenir au sujet, j'ai lu le premier volume d Peggy sue et je l'ai assez apprécié... J'ai trouvé ça plus original que Harry Potter... Enfin bon on est pas obligé d'avoir les mêmes goûts.

Andrea Japp j'aime bien aussi

Serge Brussolo a su me décevoir dans certains de ses livres. Il faut bien les choisir, c'est tout. J'ai été étonnée de voir qu'il en avait autant écrit !!

ayant lu 'les enfants du crépuscule' je vous le conseille il est trop bien!!j'ai adoré!!les peggy sue sont bien aussi, les sigrid ne sont pas mal non plus...enfin je trouve!!bref moi je vous conseille 'les enfants du crépuscule' qui est tres bien c'est un bouquin pour adulte

Bonjour,

Je suis nouvelle sur ce forum, mais je connais déjà certaines personnes.

J'ai connu Serge Brussolo en lisant "Les emmurés", puis "Avis de tempête" que j'ai trouvé "glauque" à souhait.

Dernièrement j'ai lu "Les pélerins des Ténèbres", qui se passe au Moyen-Age
"Enfermé dans une cage de fer, dans les oubliettes d'une abbaye, un moine dément raconte que le pèlerinage dont il avait la charge s'est terminé en enfer. Le diable, affirme-t-il, a emporté tous ceux qui l'accompagnaient.
Que se passe-t-il en réalité dans les montagnes où serpente l'interminable route menant aux reliques de saint Gaudémon, martyr jadis supplicié par Caligula, l'empereur fou ? Une chose est sûre, beaucoup de gens disparaissent et les sommets semblent habités par des créatures de légende qui ont fait des pèlerins leur gibier quotidien.

Quel secret, quel complot hérétique tente-t-on de dissimuler sous le masque de la superstition ? Marion, la jeune tailleuse d'ex-voto, sera-t-elle plus chanceuse que ceux qui l'ont précédée sur les chemins du mystère... ou succombera-t-elle, à son tour, aux sortilèges du pèlerinage maudit ? "

Et ce matin j'ai fini "La chambre indienne", thriller génial mais qui traite d'un sujet sensible : le kidnapping des enfants et la folie des mères.

Bjr Sylio, ton avatar est ............. renversant

et oui ! C'est le genre d'homme qui me fait craquer !

Je fini "le visiteur sans visage" de brussolo sans doute tout à l'heure!
J'adore

j'ai acheté "La maison des murmures" mais je ne l'ai pas encore commencé

Effectivement, il y a à boire et à manger chez Brussolo. Enfin, disons qu'il y en a pour tous les goûts. Moi, par exemple, je n'ai pas du tout aimé ses livres d'épouvante, du moins, ceux que j'ai lus: "Docteur Squelette", "La meute", "La nuit du venin", "L'enfer, c'est à quel étage?". Je les trouve trop spectaculaires... trop gros... Trop horribles pour l'être vraiment. J'aime la plupart de ses thrillers, et également la plupart du fantastique et de la SF que j'ai lu (mais je n'ai pas tout lu).

Quant à ses romans pour la jeunesse, je les ai bien aimés, mais attention: dans presque tous, il reprend des trames de romans qu'il a déjà écrits pour les adultes. Donc, à mon avis, il vaut mieux lire les romans "originaux".

Sinon, petite précision, (c'est vraiment du pinaillage), il a aussi écrit sous le pseudonyme de D. Morlok.

Je sais que j'ai déjà écrit dans un autre sujet traitant de lui sur ce forum, donc, si je me répète ici, je m'excuse.

J'aime beaucoup cet auteur. J'apprécie particulièrement, en bon amateur de fantastique, ses romans d'épouvante aux ambiances glauques et poisseuses. Krucifix m'avait terrifié à l'époque. J'avais eu un mal de chien à le lâcher.

Cependant, même si j'ai encore pas mal de ses livres qui garnissent mes étagères, iil y a longtemps que je suis passé à autre chose. J'en ai encore plein à lire mais le dernier que j'ai lu (j'essaye de lire dans l'ordre chronologique de parution) est Ma vie chez les morts. Depuis ses débuts jusqu'à ce roman, mes préférés sont :
- La nuit du venin
- Krucifix
- Les emmurés
- L'épave
- Catacombes

Il a aussi écrit des livres sous le pseudonyme de Akira Suzuko...

Voilà, je connais cet auteur de renommé depuis bien longtemps et pourtant, honte à moi, je n'ai rien lu de lui. La raison est bizarre mais c'est que tous les romans de sa griffe que j'ai eu entre les mains étaient trop maigres à mon goût ! J'aime bien pouvoir m'investir dans une lecture, m'attacher aux perso et cela passe souvent par un gros pavé !

Alors dites-moi, par quel Brussolo devrais-je commencer, moi qui aime le mystère, le suspense, le fantastique (mais pas trop la science-fiction) ? Avec en plus de l'amour et de l'émotion, ça serait le top !! o))

Hmmm... Je ne sais pas si tu aimeras Brussolo. Il est très sombre. Il n'y a pas d'amour chez lui. Enfin, toutes les histoires d'amour sont vouées à l'échec.
Mais ses thrillers sont bons!

Parmi ceux que j'ai lus, le plus gros est peut-être "La main froide". Maisjustement, si les romans sont trop longs (du moins dans le cas des thrillers), ça traîne trop.
Tu peux aussi essayer de lire des séries. Là, les livres sont courts, mais tu retrouves le même personnage sur plusieurs tomes. Il y a la série de Shag l'idiot, celle de Peggy Metchum, celle d'Oswald Cane, celle d'Anouna l'Embaumeuse (c'est en Egypte au temps des pharaons), celle de Marion des pierres, celle de Jehan de Montpéril (c'est au Moyen âge). (Bien sûr, je ne parle que de ce que j'ai lu.)
Dis-moi si tu veux plus de précisions sur une de ces séries. N'hésite pas à dire également si tu préfères laisser tomber.

Ah, mis à part les pseudos déjà évoqués ici, il a écrit sous celui de Kitty Doom.

Moi j'ai lu:

Les Emmurés
La colère des ténèbres
La mélancolie des sirènes par trente mètres de fond
Iceberg Ltd

C'est vrai Brussolo c'est un style très spécial. Il y a toujours un moment durant la lecture où je me dis: "ça y est, c'est le dernier Brussolo que tu lis" Mais finalement y a quelque chose qui me tente toujours de nouveau ;-)

Moi, j'ai lu "baignade accompagnée" de lui, pas mal, mais sans plus. Trop tarabiscoté à mon goût.