LA MORT AU CREPUSCULE :
Kenneth Tyler, 17 ans, court pour sa vie dans la forêt maléfique du Harrikin. Franchit des ravines profondes sous la pluie et affronte l'obscurité terrifiante peuplée de fermes abandonnées, d'étranges sorcières et des silhouettes rouillées de machines agricoles à l'abandon. Au fond de sa poche, des photos qui témoignent de la fantaisie perverse et démente avec laquelle Fenton le croque-mort dispose pour leur dernier séjour les corps qu'on lui confie. A ses trousses, Sutter, le tueur démoniaque chargé par Fenton de récupérer les photos...
**Le récit s'ouvre sur une ambiance glauque : sur la base d'un soupçon concernant l'ensevelissement de leur père, un frère et une soeur profanent des tombes. Ils découvrent que le croque-mort du coin met en scène les défunts dans des positions et gestes à caractère sexuel. Ils découvrent également dans la mallette volée au croque-mort une série de photo le mettant en scène avec des cadavres (le pourquoi, on n'en saura rien. Esprit pervers ? envie de profaner les morts ? simple méchanceté ?). De là à ce que le frère et la soeur se muent en maîtres chanteurs, il n'y a qu'un pas qu'ils franchissent bien vite. Ensuite s'enchaînent les évènements, avec course-poursuite d'un tueur à gage aux trousses des deux jeunes gens.
La première partie du livre se lit d'une traite : la vie dans un petit bled perdu des Etats-Unis est bien retranscrite, les personnages sont bien décrits avec leurs motivations (sauf pour le croque-mort, j'aurais aimé savoir le "pourquoi" de ses pratiques). L'ambiance d'une certaine désolation est bien palpable dans le récit.
La deuxième partie est longue. La course-poursuite en forêt (sensée être "maléfique") n'en fini plus et j'avoue que j'ai eu du mal à arriver au bout du livre.
Dommage, car toute la première partie était très bien écrite.
J'ai également été surprise par le fait qu'il y a beaucoup de dialogues dans ce récit, mais jamais signalés comme tels. Pas de tiret, c'est découpé en chapitres.
Note : 1.5/3