Ludopapa Bavard
Nombre de messages : 46 Localisation : Eure et loir Date d'inscription : 17/06/2005
| Sujet: Brigitte Aubert Dim 19 Juin 2005 - 22:59 | |
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₪ Propos introductifs ₪ ₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪
Ce livre est le sixième que je lis de cette romancière et cet avis, le cinquième dans lequel j’aborde son œuvre….
« Les quatre fils du Dr March » est le premier roman édité par Brigitte Aubert en 1992, très exactement, quatre ans avant le célèbre « La mort des bois » qui lui valut le « grand prix de la littérature policière ».
₪₪₪₪₪₪₪₪ ₪ L’auteur ₪ ₪₪₪₪₪₪₪₪
Brigitte Aubert est née en 1956 dans les alpes maritimes (département qui deviendra par la suite le théâtre de certains de ses romans (« le Couturier de la mort », et « Funérarium » entre autres) Elle s’est auparavant fait remarquer en remportant un concours de nouvelles organisé par « Série noire » et TF1. Juriste de formation, elle s’est tournée très tôt vers l’écriture : scénarios, dialogues pour des cours métrages, nouvelles et romans donc, et aussi romans pour la jeunesse en collaboration avec son amie Giséle Cavali.
₪₪₪₪₪₪₪₪₪ ₪ L’histoire ₪ ₪₪₪₪₪₪₪₪₪
Jeanie Morgan sort de prison et se met au service de la famille March dont la mère vient de subir une attaque cardiaque qui l’a amoindrie. Elle découvre dans la doublure d’un des manteaux de fourrure de sa patronne un journal on ne peut plus étrange, où le rédacteur, qui se présente comme l’un des quatre fils de la maison, racontent les meurtres qu’il a commis où s’apprêtent à commettre…
Persuadée de l’inutilité à faire part de sa découverte aux forces de police, du fait de son manque de respectabilité évidente, Jeanie se lance elle aussi dans la rédaction d’un journal intime au fur et à mesure où le premier ne cesse de s’étoffer…
Bien entendu les choses commencent à dégénérer dés lors que l’assassin se sait découvert au travers de ses écrits qu’il sait lu au fur et à mesure…
La bonne déjà fort enclin à la bouteille, sous la pression s’y noie.
Le tueur s’adresse désormais directement elle et lui tourne autour…
Combien y aura-t-il de victimes avant que l’on découvre l’assassin ? Jeanie, sera-t-elle l’une d’entre elles ? Que faire ? Voilà quelques unes des questions qui la taraudent !
₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪ ₪₪ Mon avis ₪₪ ₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪
Cette première œuvre découverte après la lecture de romans aussi forts que « La mort des bois » (pour ne citer que le plus connu) m’est apparu comme un peu décevante, moins bien écrite, mal dégrossie, plus brute de forme…
Mais il serait injuste de vous la déconseiller, car il en émane véritablement quelque chose, et la forme choisie est on ne peut plus originale.
Si le titre fait référence à un roman de L. M. Allcott (« Little Women »), c’est surtout aux « Liaisons dangereuses » de Pierre Choderlos de Laclos Charles auquel il fait penser de par sa forme épistolaire.
L’intrigue se construit autour de la découverte simultanée de journaux intimes de ces deux protagonistes principaux, qui s’envoient par la suite des enregistrements audio ou bien encore des « billets doux » au fur et à mesure où les cadavres s’amoncèlent, où le suspens gonfle jusqu’au dénouement sous forme d’épilogue.
Nullement question d’amours libertins ici, mais bien d’une femme faible face à un tueur sadique qui la sait à sa , car elle ne peut déterminer son identité au sein d’une confrérie de quadruplés. Jeanie en vient à hésiter entre la fuite ou l’affrontement direct… (Je vais te tuer !)
Brigitte Aubert mène déjà bien sa barque et je doute que quelqu’un puisse arriver à lâcher se livre avant la fin quant bien même certains passages « éthyliques » peuvent paraître assez « lourds » et la perversité omniprésente intolérable aux plus sensibles…
Elle agrippe littéralement le lecteur qui ne peut lâcher le récit avant d’en connaître sa conclusion comme à chaque fois grandiose…
C’est jouissif car assez décalé…
Autre fait intéressant, il y a dans ce livre déjà toute la matière, les sujets, qu’elle reprendra dans ces autres romans postérieurs : la famille en apparence bien sous tous rapport, les crimes fraternels, un (anti)héros bien souvent désarmé… La fin rappelle même pour beaucoup celle de « La mort des neiges ».
Bref, je ne saurai encore une fois que trop remercier l’internaute qui m’a fait découvrir cette auteure, dans les œuvres de laquelle je me plonge désormais avec délectation, et je vous conseille comme Christian me l’a proposé un jour de l’essayer… Si ça n’est pas déjà fait ! | |
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Lisa Langue pendue
Nombre de messages : 594 Localisation : Euskadi Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: Brigitte Aubert Sam 1 Sep 2007 - 22:18 | |
| J'ai plutôt bien aimé ce roman, même si j'ai relevé un certain nombre de faiblesses, tant dans le style que dans l'intrigue. Ceci dit, il m'a tenu en haleine jusqu'au bout, et j'ai passé un bon moment, même s'il ne restera pas inoubliable! | |
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