10 Avril 1885. Dans une bastide inoccupée d’Aix-en-Provence, la gendarmerie découvre une reconstitution réalisée avec des cadavres du « Déjeuner sur l’herbe », le sulfureux tableau de Manet.
A Paris, le jeune docteur Corbel, au chevet des laissés-pour-compte, lutte chaque jour contre la syphilis et les maladies pulmonaires. Mais son destin va basculer avec l’apparition dans son cabinet et l’envoûtante Obscura, échappée de l’enfer des maisons closes, qu’un client avait fait poser quelques mois plus tôt, telle "Olympia", autre sulfureux nu de Manet.
Cette patiente aurait-elle un lien avec le fait-divers macabre d’Aix, alors qu’au même moment plusieurs filles de joie ont disparue dans des circonstances mystérieuses ?
Quel monstre a pu créer un tel cauchemar ? Et qui pourrait remontrer jusqu’à lui, alors que la police impuissante se désintéresse de l’enquête ? Peut-être le docteur Corbel, qui connaît si bien la peinture, et qui, par sa profession, se préoccupe du sort des prostituées. Il aura besoin de l’aide de son ami Gérard, assistant d’un célèbre aliéniste, le docteur Blanche. Car ne faut-il pas avoir perdu la raison pour considérer la mort comme une œuvre d’art ? S’engage alors une course contre la montre, au cours de laquelle les lumières de la psychiatrie naissante, associées au désespoir d’un Jean Corbel, dont la femme elle aussi a disparue, devront percer les mystères d’un esprit malade
J'aime beaucoup les romans de Régis Descott et celui-ci ne déroge pas à la règle.
Il fallait trouver l'idée d'un tueur qui met des cadavres en scène comme dans les tableaux de Manet. Les débuts de la médecine sont décrits avec beaucoup de réalisme. L'art et l'enquête se confondent et forment un ensemble qui certes pourrait surprendre et pourtant se suit très bien.
L'intrigue commence vraiment au tiers du livre. Au début j'ai quand même trouvé que le personnage principal s'encroutait un peu. La disparition de Sybille donne un coup de fouet à l'histoire et on se trouve propulsé à travers l'enquête.
un très bon roman.