Le cinquième il est sorti, le cinquième il est sorti, le cinquième il est sorti !!!!!
*saute partout et replonge dans son bouquin*
Cette série est très différente d'Alex Rider, dans le sens où Alex Rider joue sur l'enchaînement de stéréotypes et de clichés, et que le charme c'est justement de retrouver ces clichés adultes dans une série jeunesse. Tu admettras que c'est charmant mais qu'on y croit pas une seconde ^^
CHERUB au contraire joue la carte de l'archi-réalisme, tout est extrêmement crédible au point d'en devenir parfois dérangeant.
Si je peux citer un avis que j'ai déjà écrit par le passé :
Dans la lignée d’Anthony Horowitz avec Alex Rider, Robert Muchamore a créé une série d’espionnage mettant en scène des espions enfants ou adolescents ; sauf que là où Alex Rider jouait la carte du classicisme et de l’enchaînement de stéréotypes, CHERUB opte pour le réalisme et la crédibilité… Nous pénétrons donc dans un complexe militaire rigoureusement tenu secret, qui emploie des agents mais surtout les forme au terme d’un (très) dur entraînement de cent jours. Ainsi nos jeunes héros se retrouvent-ils aussi bien adeptes des arts martiaux qu’informaticiens et polyglottes ; ils apprennent à faire face à n’importe quelle situation au prix de bien des frayeurs… ils ne sont donc aucunement surhumains ou exceptionnels !
Pourquoi j’aime CHERUB ? Eh bien, voilà un petit tour d’horizon… !
Tout d’abord, comme je l’ai déjà dit, la série est construite sur le réalisme. Toutes les situations présentées sont extrêmement crédibles ; donc oubliez les méchants à tête de clown et aux ambitions démesurées qui s’apprêtent à détruire la moitié du globe. Oubliez aussi les fins en apothéose, où le héros sauve le monde à lui tout seul ^-^.
Les personnages qui peuplent la série sont d’abord et avant tout des êtres humains… James en vient souvent à les trouver sympathiques, au point de développer avec certains une relation particulièrement intime, même s’il ne perd jamais de vue ce qu’ils sont, ni le fait qu’ils devront bientôt se quitter. Après avoir arrêté un terroriste dans l’un des tomes, son commentaire sera « Je l’aimais bien »… De même, dans Arizona Max, il fait connaissance avec Curtis Oxford, l’auteur de trois meurtres… mais surtout, un garçon déséquilibré à la sensibilité exacerbée au possible, et abritant une souffrance si démesurée qu’on se surprend à vouloir l’aider !
De leur côté non plus, tout n’est pas si simple. Souvent, les agents se retrouvent confrontés à des situations qui leur déplaisent, ou obligés d’agir de façon contraire à leur morale : s'en prendre à des innocents, trahir un ami, peut faire partie de la mission à laquelle ils sont assignés. Car on ne se gagne pas les bonnes grâces des méchants en restant pur ! Ils sont également formés pour se défendre, et à agir s’ils sont confrontés à un danger grave ou à une situation sans issue : s’il le faut, ils choisiront sans hésiter de briser des membres ou d’appuyer sur une gâchette…
Mais leur situation particulière n’est pas oubliée non plus. Ils restent des adolescents, confrontés à leurs propres désirs, ainsi qu’à leurs hormones. À leur échelle, leurs réactions se révèlent souvent enfantines. Ils ont des devoirs. Leurs relations les uns envers les autres, ou envers leurs supérieurs, ne sont pas toujours idylliques, d’autant plus qu’étant tous ceintures noires de karaté et de judo, les luttes internes ont tendance à dégénérer assez rapidement… Il arrive également, malgré les critères de sélection extrêmement sévères de l’admission à CHERUB, que des erreurs se produisent, auquel cas les conséquences morales peuvent se révéler dramatiques.
On ne niera pas, cependant, que CHERUB, justement de par son réalisme et sa crédibilité, peut déranger de bien des façons. Le visage humain accordé aux mauvais sera plutôt vu comme une qualité, mais l’usage d’enfants en tant qu’espions reste d’une morale douteuse. Le tome 2, en particulier, met en scène de nombreuses scènes de beuveries et de fumées illicites dont les protagonistes sont de jeunes adolescents (James lui-même est âgé de 12 ans au moment de cette aventure.) Quant au tome 3, il ne lésine pas sur le racket, ni sur les brimades, les tortures et les tentatives de suicide. On ne le mettra donc pas entre n’importe quelles mains…
Mais oubliez cet aspect. Laissez-vous emporter par l’histoire, plongez dans ces mondes obscurs de rues mal famées, existant parallèlement à celui que la plupart connaissent, où violence et vols règnent en maîtres. Découvrez ses habitants, des êtres qui pourtant vous ressemblent en bien des façons. Bref, accompagnez dans leurs enquêtes les agents de CHERUB !
Et même si le premier tome ne vous convainc pas, n’hésitez surtout pas à ouvrir le second. Robert Muchamore sait utiliser les ficelles du suspens, les découvertes fortuites, les retournements de situation. Alors, vous ne le regretterez vraiment pas !
Ne manquez pas le site de la série : http://www.cherubcampus.fr