« Combien acquérir la sagesse vaut mieux que l’or ! Combien acquérir l’intelligence est préférable à l’argent ! »
Notre monde est menacé de maints dangers et cela nous le savons tous, il suffit pour ainsi dire d’allumer la radio, de regarder la télévision, de feuilleter un journal et pire que tout, d’observer autour de soi pour ne pas manquer de croiser un sale con ! Pardonnez- moi cette digression, mais l’on s’émeut aisément, lorsque l’on prend conscience que notre avenir comme celui de nos proches est laissé à l’appréciation de ceux qui décident pour nous …
Des dangers ? Il y’a d’abord celui qui m’est arrivé de vous faire part dans l’une de mes précédentes dérives (je l’avoue et le reconnais) pseudo- philosophiques : « l’édification d’une société de consommation responsable d’une nouvelle forme d’aliénation de l’homme » ; il y’a, ensuite, et bien entendu, les conflits sociaux dont les résolutions, toujours plus complexes, semblent s’acheminer vers la création « ultra raisonnée » de l’ouvrier « Kleenex ». Que dire encore de l’acharnement contre l’harmonieux milieu naturel, ce qui revient à scier la branche sur laquelle nous sommes assis, et pas besoin d’être un expert pour deviner qu’en chutant ce n’est certainement pas pour atterrir sur un tapis de mousse…
Vais-je oublier cette paix fondée uniquement sur la terreur atomique ou la privation par l’embargo économique?
Il y’a eu l’homo-érectus, l’homo sapiens- sapiens, et au fil des millénaires, l’évolution (programmée ?) nous a conduit à l’homme que nous sommes. Comment nous qualifions-nous ? Homme moderne ! Et même « modernisateur », c'est-à-dire qui suit une voie d’excellence, foutaises !
Nous faisons preuve à chaque instant d’un orgueil si démesuré que l’univers tout entier ne peut suffire à le contenir. Mais n’oublions surtout pas que « l’arrogance précède la ruine et l’orgueil précède la chute ». L’homme sait être si vaniteux ; la vanité, n’est-elle pas un péché mortel ?
Notre humanité répond admirablement à ces mots pleins d’humour mais si révélateurs et si prophétiques : »il y’a vingt ans, nous étions au bord du gouffre, aujourd’hui nous avons fait un grand pas en avant… »
A ces dangers vient s’ajouter une nouvelle menace, plus insidieuse, qui accélère notre chute au fond de ce précipice obscur : le refus de nous laisser entièrement libre d’adhérer ou non à un mode de pensée religieuse ; le refus qui nous est opposé à notre liberté de choix.
C’est ainsi qu’amené à poursuivre mon incessante introspection, je me rends compte du profond désarroi spirituel dans lequel je me sens m’enliser. Je prends conscience, qu’en moi, naissent de nouvelles sources d’angoisses.
Comme vous toutes et tous, j’essaie de retrouver un équilibre ; franchissant les limites de la pensée, je tente de vaincre mes troubles. Une solution, comme pour vous ,amis, s’est naturellement imposée à moi, la lecture.
Ceci pour porter à votre attention, un magnifique roman autobiographique : « Self islam » d’Abdenour Bidar.
Abdenour Bidar, français musulman, est âgé de 35 ans. Professeur agrégé de philosophie et, entre autre, auteur de « Islam pour notre temps », apporte dans « self islam », l’expérience d’une nouvelle idée révolutionnaire dans la pratique de la religion : « la liberté d’apprécier, soi-même, la manière de pratiquer et d’approcher ses croyances, ici l’islam, en se départissant des obligations et des pratiques licites prônées par le coran, par les oulémas !
Pour Bidar, la pratique de la religion doit être intimement liée à l’écoute de sa propre conscience.
Inutile de dénoncer,ici, le rejet par les traditionalistes dont a pu souffrir Abdenour, à une époque où l’on condamne à mort un caricaturiste ou un écrivain pour avoir disconvenu à la « Sh aria… »
Ne vous y trompez pas, ce qui est vrai pour la religion musulmane, l’est tout autant pour les deux autres religions monothéistes.
Quand on ne jure que par l’héritage et la tradition, il y’a fort à parier que les chances de flirter avec l’intégrisme ne sont pas si minces…