J’ai écrit ce livre pour mes enfants que j’ai marqué
à vie, ma famille, mes anciennes amies et mes anciens
collègues. En apprenant les faits mon oncle Marian a
dit « Pas Laurent », « il a pas pu faire ça ». Je décris
dans ce livre ce que fut ma vie avec Isabelle et
comment d’un amour fusionnel je suis passé à un
dramatique crime passionnel. Amour, jalousie,
trahison et un mal être insensé et déterminant ont
tourné au drame par une rupture d’une extrême
brutalité. Mon cerveau néandertalien s’est exprimé et
j’espère vous convaincre que c’était presque
inéluctable. Tous les ingrédients étaient réunis par le
destin pour faire exploser ma cocotte minutes de
cerveau. Ce livre retrace aussi 11 ans et demi de
prison. J’y décris ma vie dans des sphères que vous
n’imaginez pas avec des règles et des codes étranges.
Je décris des années d’enfermement, deux ans
dans une prison datant de l’épopée napoléonienne
puis dans des conditions modernes ou j’ai vécu une
expérience novatrice.
3Ce livre s’adresse à toutes personnes intéressées
par un témoignage d’une immersion longue et
profonde dans les prisons de 2000/2015 Du rouleau
compresseur de la justice a la libération
conditionnelle, je dévoile les coulisses de ce monde ou
je n’étais absolument pas prédestiné et j’y est pourtant
bien évolué.
Dans la dureté de ce monde violent, j’ai failli
perdre la raison puis j’ai rebondi et m’en suis bien
sorti. Il faut être fort pour sortir grandi. Si j’ai évolué,
régler mon œdipe et me suis sortie des traitements
médicaux c’est grâce à l’investissement incroyable de
plusieurs personnes qui ont contourné les règlements
et pariés sur l’être humain et son fonctionnement
complexe. Un simple déclic, une petite étincelle peut
tout changer. Comme me le dit Francis mon excellent
psychiatre c’est surtout grâce à moi et ma volonté
hors du commun que ma mentalisation est ce qu’elle
est. Au fil du temps la famille se lasse. En prison on
est souvent seul, livré à soi-même et toujours
confronté à des choix et des contraintes. Si un jour
pour ne pas oublier j’avais a me tatoué l’épaule
comme mon fils ainé, sans l’ombre d’une hésitation ce
sera un très jolie papi