4e de couverture :« Encore six heures et je serai mort. Est-il bien vrai que je serai mort avant la fin du jour ? » Bientôt, sa tête roulera dans la sciure. Jugé, emprisonné, enchaîné, il attend dans l’épouvante. Sa grâce lui a été refusée. « J’ai peur » – et notre peur grandit avec la sienne. L’aumônier viendra, puis les assistants du bourreau. Il montera dans la charrette, traversera la foule hideuse buveuse de sang. Au bout de la marche au supplice, l’apparition de la guillotine, et l’échelle qui mène à l’échafaud. On dit qu’on ne souffre pas, que c’est une fin douce, mais qui le sait ?
On ne sait rien de cet homme que la justice va assassiner, sinon qu’il est trop jeune pour mourir. Avec lui, nous vivons ce cauchemar, cette absurdité horrifiante de la peine capitale que, personne avant Victor Hugo n’avait songé à dénoncer.
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Lu il y a quelques années, j’en gardais un excellent souvenir. Je l'ai relu il y a quelques jours, et je suis à nouveau tombée sous le charme de l’écriture de Victor Hugo.
Ce livre mérite amplement d’être lu !! Emouvant, poignant, réaliste, il nous fait beaucoup réfléchir sur la peine de mort. Il faut dire que Hugo a milité toute sa vie pour son abolition.
Ce récit est un monologue intérieur, le condamné relate ce qu’il a vécu depuis le début de son procès jusqu’au moment de son exécution.
De cet homme qui va être guillotiné on ne sait pas grand chose, mis à part qu’il a une femme et une petite fille de 3 ans, Marie, à qui il tient énormément. À aucun moment le lecteur ne sait pour quel crime il est condamné. En rendant son héro anonyme, Hugo a voulu qu’il soit le symbole de tous les accusés, qu’on ne puisse pas le juger pour son crime.
Je me suis beaucoup attachée à cet homme, j’ai vécu avec lui les derniers jours qui lui restaient à vivre, souvent je me suis mise à sa place et j’ai pu m’imaginer l’horreur de la situation. Impossible de rester insensible.
Un livre petit par sa taille, mais d’une très grande intensité ! Bravo M. Hugo !