petitepom Langue pendue
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| Sujet: Le pays sans adultes-Ondine Khayat Sam 31 Oct 2009 - 16:23 | |
| Le pays sans adultes-Ondine Khayat Je m'appelle Slimane, j'ai onze ans, et je vis dans une famille complètement tordue. Heureusement qu'il y a mon frère Maxence. Lui, c'est mon manuel de savoir survivre. Mon père, on l'appelle le Démon, parce qu'il est tout le temps en colère. Le soir, je ferme mes oreilles à double tour pour ne plus entendre les cris de mes parents qui se disputent. Hier, le Démon a cogné maman jusqu'à ce qu'elle tombe par terre. Max a voulu la défendre, mais il lui a donné un grand coup de poing. J'ai regardé le sang du nez de Maxence se mélanger à celui de l'arcade sourcilière de maman, et on s'est serrés très fort, pendant que des coquelicots fleurissaient sur mon tee-shirt blanc. La vie, c'est pas pour les enfants. Maxence, il supportait plus la violence du Démon, alors un jour, il est parti au Pays sans adultes. Moi, j'ai voulu le rejoindre, mais je me suis trompé de chemin et j'ai atterri dans un endroit où on fait de la réparation de gens. Là-bas, j'ai rencontré Hugo, qui a le crâne tout nu mais qui se bat pour vivre, et aussi Valentine, plus légère qu'un nuage. Ensemble, on a beaucoup discuté, et on a décidé que quand on sera grands, on prendra tous les enfants malheureux dans nos filets, et on les relâchera que quand ils sauront vraiment nager. Promis, juré. Ce pays sans adultes est un refuge où s’envole Maxence et Slimane pour ne plus entendre le démon. Ce démon est leur père qui boit et devient violent à chaque fois qu’il est au chômage, nous suivons le calvaire, la peur au ventre, de ces deux enfants qui attendent la prochaine crise, dans toute la première partie du livre. Face à l’inaction de leur pauvre mère, Maxence va être le premier à rejoindre le pays sans adultes et Slimane, ne voulant pas rester seul , va tenter de le rejoindre.
Contrairement à son frère ; sa tentative de suicide va échouer, et nous suivons le parcours de Slimane à l’hôpital où il retrouve d’autres adultes dont il n’a aucune confiance. Il nous raconte la vie des enfants qui l’entoure avec ses mots à lui, la façon dont il décrit leurs maux est poétique et m’a fait parfois sourire, il voit cela comme un conte pour supporter de devoir vivre dans ce monde d’adulte d’où il veut s’enfuir.
Ce livre sur les violences conjugales vu à travers un enfant de 11 ans n’est qu’émotions et tristesse mais aussi une visions très réaliste pour un enfant qui réfléchi comme un adulte alors qu’il refuse de grandir. Voila un auteur que je découvre et que j’ai bien l’intention de suivre, sa plume est légère, agréable, plein de poésie pour parler d’un sujet grave. | |
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