petitepom Langue pendue
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| Sujet: Zoli-Colum McCann Dim 11 Oct 2009 - 9:16 | |
| Zoli-Colum McCann Les plaines de Bohême à la France, en passant par l'Autriche et l'Italie, des années trente à nos jours, une magnifique histoire d'amour, de trahison et d'exil, le portrait tout en nuances d'une femme insaisissable. Porté par l'écriture étincelante de Colum McCann, Zoli nous offre un regard unique sur l'univers des Tziganes, avec pour toile de fond les bouleversements politiques dans l'Europe du XXe siècle. Tchécoslovaquie, 1930. Sur un lac gelé, un bataillon fasciste a rassemblé une communauté tzigane. La glace craque, les roulottes s'enfoncent dans l'eau. Seuls en réchappent Zoli, six ans, et son grand-père, Stanislaus. Quelques années plus tard, Zoli s'est découvert des talents d'écriture. C'est le poète communiste Martin Stránský qui va la remarquer et tenter d'en faire une icône du parti. Mais c'est sa rencontre avec Stephen Swann, Anglais exilé, traducteur déraciné, qui va sceller son destin. Subjugué par le talent de cette jeune femme, fasciné par sa fougue et son audace, Swann veut l'aimer, la posséder. Mais Zoli est libre comme le vent. Alors, parce qu'il ne peut l'avoir, Swann va commettre la pire des trahisons... L’histoire de cette Tzigane qui fut chanteuse puis bannie par son peuple, est très belle. Ils ont leurs propres lois et il est important de les respecter, Zoli a enfreint une règle mais le lecteur ne sait pas laquelle.
Alors que son peuple accepte qu’elle chante pour les « Gadze », le jour où son amant publie un livre sur elle et ces poèmes, elle est jugée et doit quitter la « Kumpania ». Nous n’avons aucun éclaircissement sur ces lois et le pourquoi du rejet. On suit Zoli dans sa gloire mais là encore c’est assez flou, puis dans sa fuite et sa survie.
Cette histoire aurait été plus plaisante si elle comportait quelques explications, on en apprend assez peu sur la vie des Tziganes, et c’est dommage car c’est ce que j’attendais de ce livre. Le récit commence alors que Zoli a 7 ans, elle vit avec son grand père, en 1949. Son peuple est souvent rejeté, on veut les sédentariser mais ils refusent et s’enfuient plus loin, Zoli est la seule à savoir lire, elle sert un peu d’intermédiaire avec les autorités. Mais si certains passages de leurs histoires est évoqués, c’est encore très flou, le lecteur devine grâce à ses connaissances historiques.
Le sort de cette Tzigane est quand même attachant et agréable à lire malgré ce manque d’explications, la fin de son voyage est moins misérable, elle connaîtra une vie meilleure. La vie des Tziganes est là encore évoquée alors que nous sommes en France en 2003 mais c’est juste effleuré et c’est dommage. | |
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