Ecrit à quatre mains, La bête est le premier tome d’une série mettant en scène deux d’enquêteurs: Ewert Grens et Sven Sundkvist.
Les deux auteurs suédois nous livrent ici un polar d’une noirceur extrême, abordant un sujet sensible et difficile: la p*dophilie. Dès le début du roman, nous sommes plongés dans les pensées d’un violeur: Lund. Ce dernier vient de s’évader et récidive très rapidement. Certains de ces passages sont très crus, dérangeants et pourront heurter les plus sensibles. Heureusement, ils sont peu nombreux et les auteurs ne tombent pas dans le voyeurisme. La première partie s’attarde donc sur le tueur, mais aussi sur l’enquête menée par Grens et Sundkvist et sur la vie dans les prisons suédoises. La seconde partie, quant à elle, se focalise sur le père d’une des jeunes victimes, son désespoir, mais aussi son désir de vengeance… On y voit également la force que peut avoir l’opinion publique, la manière avec laquelle la population prend à coeur une affaire.
Un livre qui ne laisse pas indifférent de par les sujets qui y sont abordés (p*dophilie, vengeance) et qui poussent le lecteur à la réflexion: ce père a-t-il raison de se faire justice ? Doit-il être condamné lui aussi alors qu’il a sauvé la vie d’autres enfants ? Que ferions-nous en pareille situation ? Et puis, que propose la justice face à ces délinquants sexuels, qui plus est récidivistes ?
Vous l’aurez compris, au-delà de l’enquête, ce roman pose de vraies questions de société. Un livre dérangeant, fort qui ne laissera personne indifférent.
Je recommande !