Trauma (Jeff Abbott)

Par exemple, le fait que finalement ce ne soit pas Miles qui ait tué Andy... Miles a tiré une fois sur Andy, le visant à l'épaule ; l'agent fédéral a fait feu deux fois, le blessant à la gorge et causant sa mort. Ok, mais dans ce cas, à l'autopsie, ça aurait dû se voir, puisqu'il y avait deux armes différentes, dont une arme sûrement "officielle", vu que les agents fédéraux utilisent un certain type d'arme facilement identifiable, et qu'en plus ils doivent se justifier à chaque fois qu'ils font usage de leur arme... Je cherche peut-être la petite bête, mais c'est un peu le risque, à force de lire des bouquins sur les méthodes de la police scientifique !

En soi, ce n'est pas vraiment ce détail-là que m'a le plus embêtée... Non, en fait, je trouve que les personnages (principalement Miles et Celeste) ont trop de facilité à surmonter leur syndrôme post-traumatique. Au début du bouquin, ils sont tellement traumatisés par leur passé qu'ils en sont quasiment "handicapés" (Miles qui redoute de conduire parce qu'il craint que sa voiture n'explose, Celeste qui se terre chez elle, victime de son agoraphobie...) et presque aussitôt, hop, ils reprennent le dessus et se lancent à la poursuite de la vérité... Pas très crédible, à mon sens, d'autant qu'ils n'ont plus de médicaments, et qu'ils vivent des choses qui mettraient à mal les nerfs de n'importe quel individu "sain d'esprit"... Pour avoir donné dans une forme "légère" d'agoraphobie, je dois dire que je suis dubitative devant le comportement de Celeste, qui arrive non seulement à sortir de chez elle sans y être préparée, qui tue un autre homme et ne semble pas en être nécessairement traumatisée, bref... On peut dire que c'est grâce au traitement expérimental fourni par Allison, mais c'est quand même un peu gros à mon goût.

Au sujet de Miles et de ses "visions", là encore, ça m'a paru presque gentillet... Au début, ça fait un peu peur, on se dit qu'il est en train de devenir "vraiment dingue", et puis progressivement, on réalise qu'Andy a tendance à disparaître aux moments critiques, ce qui arrange tout le monde...

Quant à Nathan, je m'interroge un peu... Dans les derniers chapitres, il me semble plutôt "normal", un peu trop nerveux, mais certes pas aussi "fou" qu'au début. Donc il jouait la comédie, ou il souffrait vraiment du syndrome ??

Le personnage de Groote est finalement celui que j'ai le plus aimé (c'est normal de se prendre d'affection pour les vilains méchants, dites ? *lol* ) mais progressivement, j'ai trouvé que son histoire prenait un trait trop caricatural (le méchant qui s'allie avec les gentils... pas vraiment original non plus...)...

Un dernier mot sur la fin... Trop attendue à mon sens, je me doutais dès le début que ça finirait de cette façon... De plus, tout s'enchaîne un peu trop rapidement : non seulement je m'y attendais, mais en plus c'est survenu de telle façon que je n'ai même pas été surprise...