Tahar Ben Jelloun

Je suis toute boostée.
Je reviens d'une "rencontre" organisée par notre très bonne librairie locale, avec Tahar Ben Jelloun pour la sortie de son nouveau livre "Partir".


L'avis de la Fnac
Tahar Ben Jelloun est un écrivain dont la double culture arabe et occidentale fait à chaque fois des étincelles et permet de traiter des sujets humainement très forts. La condition féminine au Maghreb, le racisme… et ici l’exil, sujet magnifiquement exploré à partir des aventures d’Azel, un jeune homme qui incarne le rêve de la fuite vers le mirage européen.
L’action commence à Tanger, port depuis lequel on aperçoit les côtes espagnoles brillant la nuit. Face à Tanger, le bonheur… Mais sur la mer, le danger, avec tous ces passeurs peu scrupuleux qui font commerce du rêve et dont le cynisme mène chaque année à la mort des dizaines de jeunes gens. Azel, pour sa part, choisit un autre mode de passage : il bénéficie de la générosité d’un homosexuel espagnol qui va lui permettre d’obtenir un visa pour séjourner en Europe.
Et l’amour dans tout ça ? Peut-être est-ce celui de la belle Kenza, qui reste sur le sol marocain, qui remettra Azel sur le « bon chemin », entre mirage et désespoir. Revenir ?

Je ne l'ai pas encore lu, mais cet écrivain marocain, qui a fait du français sa langue d'adoption, dépeint avec beaucoup d'acuité semble-t-il cette société qu'il connaît.

J'avais eu l'opportunité de le rencontrer à Singapour, où j'étais lycéenne voilà 14 ans, mais j'avais oublié son visage.

Je ne cours pas après les dédicaces d'ordinaire, mais je n'ai pu m'empêcher d'attentre sa griffe en première page de son livre intitulé "L'écrivain public", non parce que je l'ai lu, mais parce que c'est mon métier...



Qui a déjà lu quelque chose de lui ?

Je n'ai jamais rien lu de lui mais j'ai été plusieurs fois tentée. Je ne sais pas pourquoi cela ne s'est pas concrétisé. Si quelqu'un en a un à conseiller, je suis preneur.

Kscades a écrit:

Je n'ai jamais rien lu de lui mais j'ai été plusieurs fois tentée. Je ne sais pas pourquoi cela ne s'est pas concrétisé. Si quelqu'un en a un à conseiller, je suis preneur.

Pareil pour moi... à chaque sortie, ses livres ont fait partie de ma liste à lire.... il faut dire aussi qu'à la biblio., ses livres sont très prisés et c'est difficile de se les procurer

Je viens de terminer ce titre de Tahar Ben Jelloun
Cette aveuglante absence de lumière

Récit vrai, romancé, poignant, bouleversant.
1971, suite à l'échec du coup d'état contre le roi Hassan II, 58 militaires sont incarcérés dans 2 bâtiments: A et B de la prison à Tazmamart.
En 1991, 22/29 prisonniers sortiront du A et seuls 3/29 détenus du bâtiment B ont résisté aux scorpions, au froid, à l'immobilité, à la folie. Aziz Binebine est l'un d'eux.
Sur le témoignage d'Aziz et en y mêlant des éléments de fiction Tahar crée l'histoire. Ce qui donne de la force à l'écriture, l'auteur utilise le "je" du narrateur.
Tahar Ben Jelloun fait ressortir humanité dans un univers de la plus intolérable inhumanité. Les prisonniers de Tazmamart furent tenus dans le silence et dans l'obcurité dans des cachots-tombeaux où même la station debout n'était possible. Ils subiront la souffrance la plus terrible que seul les hommes sont capables d'infliger. Ben Jelloun, nous relate la souffrance de ces hommes enfermés 18 ans dans des conditions inimaginables, dans la souffrance, d'une mort vivante.
L'auteur dit la barbarie avec des mots simples, décrit avec sobriété l'enfermement cauchemardesque et la volonté du marrateur de résister à l'horreur. Texte intense sur la résistance par la spiritualité ou la poésie.
Cette lecture nous chamboule.
Ma cote 4.5 / 5

" Cette aveuglante absence de lumière " fait déjà l'objet de polémique. Ahmed Marzouki, l'un des survivants, se demande pourquoi Tahar Ben Jelloun n'a pas parlé plus tôt, pour sauver les prisonniers. D'aucuns disent que la souffrance d'un homme ne peut être exploitée par un autre. L'écrivain se défend d'une telle intention, et partagera ses recettes du livre avec Aziz Binebine. D'ici là, les lecteurs jugeront la qualité de l'ouvrage. Ils sont les seuls capables de mettre un écrivain à l'ombre ou de l'aveugler par la lumière des projecteurs. -- Hélène Regnard --
Ce texte se rapporte à l'édition Broché.

Pour info, je viens de déposer mon avis sur Le dernier ami.. et c'est

Je viens de terminer Partir de Tahar Ben Jelloun


L'auteur nous raconte le Maroc, l'exil, l'espoir et le rêve, l'islam, le désespoir, la fuite de la misère pour finalement se retrouver dans une autre misère, ... écrit avec beaucoup de sensibilité. Bref, un livre poignant et qui ne laisse pas indifférent.

Il y a quelques temps, j'avais lu "Les raisins de la galère" que j'avais également beaucoup apprécié.

Et bientôt, "Le dernier ami" qui attend sur le coin de ma bibliothèque...