Les présentations des éditeurs :
Trainspotting à la danoise, Submarino explore le Copenhague underground à travers les destins de deux frères en quête d'une normalité dont ils ignorent tout.
Enfants des services sociaux, Nick et son frère se rencontrent à la sortie d'un foyer, le jour où leur mère décide de leur offrir un semblant de vie de famille. Très vite pourtant, elle tombe enceinte et reprend son errance de bar en bar, de passe en passe. Livrés à eux-mêmes, les deux frères s'occupent du bébé avec les moyens du bord. Quand le petit crie trop fort, ils mettent la télé à fond et sniffent de la peinture. Mais un jour le bébé ne crie plus : il est mort.
Des années plus tard, Nick traîne son corps bodybuildé et rongé par l'alcool dans les bas-fonds de Copenhague. Son frère, héroïnomane, élève seul son fils et prend la tête d'une petite armée de dealers. Tous deux se débattent pour survivre à ce terrible passé et tenter d'échapper, en vain, à la marginalité.
Chronique violente et sans concession, Submarino dissèque les vies de ces êtres mal nés, héritiers malgré eux d'une misère sociale dont ils ne parviennent pas à s'extraire. Un livre coup de poing auquel le cliché d'un Danemark pays-le-plus-heureux-du-monde ne résiste pas et dont on peine à sortir indemne.
Mon avis :
Voici une peinture bien dérangeante des bas-fonds méconnus de Copenhague avec des personnages déglingués par la vie. Cette peinture est souvent sordide. On est dans le roman noir de chez noir. Shoot après shoot, on ne regardera plus désormais Copenhague comme la ville de la petite sirène d’Andersen. Chronique de la violence ordinaire et d’un monde en perdition, Submarino nous surprend par sa densité glauque et un art certain d’écrire le désenchantement. Un plaisir de lire qui fait mal.